L’agenda idéal de Garçes du 16 au 22 avril

G.A.R.C.E.S :

Pas de conférence ou de réunion cette semaine mais on en profite pour relire le compte-rendu de la réunion non-mixte sur les TCA et le compte-rendu de notre rendez-vous avec l’infirmière de Sciences Po !

CONFERENCES, REUNIONS, DEBATS :

Faut-il encore militer pour la cause LGBT ?

Organisé par la Fédération de Paris de la Ligue des Droits de l’Homme avec Amnesty International et Plug n’Play, ce débat vise à dresser l’état des lieux de la situation des droits des personnes lgbt, tant en France que dans le monde, et à faire le point sur l’action pour l’égalité de droits sans considération de l’orientation sexuelle.  Ainsi, faut-il privilégier une approche généraliste ou sur une problématique précise (au travail, avec la famille, etc) ? Faut-il mettre en avant un réseau de professionnels ou l’engagement de militants ?

4 intervenants seront là : Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT ; Cécile Lhuillier, Vice-Présidente d’Act-up ; Malik Salemkour, Vice-Président de la LDH et Philippe Colomb, IGLA.

RDV le jeudi 19 avril, de 19h15 à 21h, dans l’amphithéâtre Leroy-Beaulieu à Sciences Po (27 rue Saint Guillaume, métro Saint Germain des Près ou Sèvres-Babylone). Et retrouvez l’évènement sur Facebook.

 

Rencontre avec CATEL et JOSE-LOUIS BOCQUET pour la sortie de leur roman graphique « Olympe de Gouges »

« La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droit. La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. » En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l’égalité entre les sexes et le droit de vote ; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu’au XXe siècle.

Catel Muller et José-Louis Bocquet qui ensemble nous avaient déjà offert Kiki de Montparnasse signent un nouveau roman graphique agrémenté d’une chronologie d’Olympe et des principaux évènements de son temps ainsi que de notices biographiques des acteurs de la Révolution.

RDV le vendredi 20 avril, à partir de 19h, à la librairie féministe Violette and co (102 rue de Charonne 75011 Paris, métro Charonne ou Faidherbe-Chaligny).

Théorie et politique du genre aujourd’hui : dialogues franco-finlandais.

Que se passe-t-il aujourd’hui en études de genre en France et en Finlande ? Quels sont les questionnements actuels, les enjeux, les théories et les concepts développés dans ce champ d’études ? Comment s’orchestre aujourd’hui la théorie féministe ? Quelles approches et quels concepts privilégie-t-elle et pourquoi ? Comment cherche-t-elle à déployer les notions centrales de genre, queer ou du féminin ?

Ce colloque bilingue (anglais/français), organisé par le projet « Philosophy and Politics in Feminist Theory » de l’Académie de Finlande et de l’Institut Finlandais à Paris, propose ainsi un aperçu des questionnements de plusieurs théoriciens et théoriciennes de la pensée féministe.

 RDV le jeudi 19 avril de 10h à 18h et le vendredi 20 avril de 10h à 16h30, à l’Institut Finlandais (60 rue des écoles 75005 Paris / métro Cluny-la-Sorbonne). Entrée libre. Plus d’infos sur le site de l’Institut Finlandais.

 

CR du rendez-vous avec l’infirmière de Sciences Po sur les TCA

Le but de ce rendez-vous était d’avoir le point de vue de l’infirmière sur ce tabou, savoir si beaucoup d’étudiantes venaient la voir à ce sujet mais aussi de pouvoir mesurer les marges de manœuvre qui se présente à elle pour des actions de prévention/information sur les TCA.

A ce rendez-vous étaient présentes :  Sarah L, Laure M et  Sophie N pour Garçes ainsi que Chrystelle Welter (infirmière) et  Claire Secondé (responsable handicap et aide d’urgence) pour l’administration.

Nos revendications :

–          Une intervention sur le bien-être étudiant incluant les TCA durant la semaine d’intégration qui soit obligatoire pour touTEs les étudiantEs qui entrent à Sciences Po avec remise d’un support papier avec des informations pratiques sur le stress, la dépression, la dépendance et les TCA.

–        La mise en place de groupes de paroles étudiants sur les TCA (et potentiellement d’autres sujets par la suite) avec un animateur de dialogue (par ex : l’infirmière) qui intervienne au moins la première semaine pour mettre en place le groupe.

–       Une information plus accessible et plus complète sur le site internet de Sciences Po, ainsi que dans les locaux de Sciences Po (meilleure signalétique, panneaux d’affichage, etc.)

–    Une équipe médicale élargie (des médecins spécialistes « référents », notamment un(e) nutritionniste, un(e) gynécologue, etc)

–   La constitution d’une étude ou d’un rapport sur le bien-être étudiant dans son ensemble avec questionnaire, entretiens, statistiques qui inclurait des données sur les TCA (comme le rapport sur le bien-être des salariés à Sc Po).

–       La mise en place d’une cantine CROUS à l’intérieur de Sciences Po et de plages horaires repas.

–   La mise en place d’un parcours TCA santé/domination de genre en lien avec l’infirmière qui s’accompagnerait d’une campagne d’affichage conjointe

Résumé de l’échange avec l’infirmière :

Peu de personnes viennent voir l’infirmière pour des problèmes de troubles du comportement alimentaire mais elle estime que c’est loin de correspondre aux nombres d’étudiant-e-s réellement atteint-e-s de TCA. C’est effectivement un véritable tabou, et les étudiant-e-s venant la voir ont déjà pris conscience du fait qu’ils/elles sont concernées par des TCA et veulent y remédier.

Quand un-e étudiant-e vient la voir, l’infirmière met en place un parcours avec lui/elle, les invite à consulter un psychologue si ça n’est pas déjà le cas, puis à venir contrôler leur poids avec elle une fois par mois.

Elle nous apprend que la médecine préventive disposait avant d’un nutritionniste mais que celui-ci est parti et n’a pas été remplacé depuis plus d’un an. Désormais, les étudiant-e-s qui souffrent de TCA sont essentiellement aiguillé-e-s vers l’hôpital Sainte Anne qui peut traiter ces problèmes. On se fait la réflexion entre Garçes que c’est assez violent d’être dirigé vers un hôpital psy lorsqu’on souffre de TCA. Il existe aussi des organismes et cliniques privés qui traitent les TCA mais celles-ci sont payantes.

Au cours de notre discussion, nous mettons bien en avant le fait que nous voulons avant tout faire de la prévention et de l’information, d’où la pertinence de travailler sur la visibilité de panneaux « info-santé » dans chaque bâtiment de Sciences Po. A noter dans notre réflexion sur le genre, beaucoup de moins de garçons fréquentent l’infirmerie, notamment parce qu’ils s’autorisent encore moins à craquer que l’étudiant-e moyen-ne de Sciences Po (qui ne le fait déjà pas beaucoup). La situation des étudiant-e-s internationaux semblent encore plus compliquée car leur perte de repère à leur arrivée est très importante.

Pour faire de la prévention, l’infirmière et la responsable Handicap et aide d’urgence pointent l’importance des professeur-e-s et des ami-e-s pour la prise en charge et le repérage d’étudiant-e-s en souffrance : ce sont elles/eux qui sont généralement à l’origine de signalements auprès de l’infirmière et/ou de l’aide sociale. A noter : dans le cas d’un signalement, la personne est contactée sans mention de la façon dont l’infirmière et/ou la responsable handicap ont eu des vents des difficultés traversées. Par ailleurs, en grande majorité, une fois qu’un rendez-vous est proposé à l’étudiant-e concerné-e, il/elle s’y rend.

Conclusion et perspectives :

Ce rendez-vous a renforcé notre envie de faire des TCA le sujet d’une grande campagne de rentrée par Garçes avec des actions d’information et de prévention en coopération avec l’infirmière et les responsables de Sciences Po concerné-e-s, la diffusion d’un manifeste « Notre corps nous appartient » ainsi que des actions de plus longue durée pour la mise en place d’une cantine, d’une étude sur le bien-être étudiant comprenant les TCA, etc.

 

L’agenda idéal de Garçes du 8 au 14 avril

G.A.R.C.E.S :

Pas de conférence ou de réunion cette semaine mais on en profite pour relire le compte-rendu de la réunion du 29 mars sur la socialisation genrée !

CONFERENCES, REUNIONS, DEBATS :

Françoise Vouillot « Orientation scolaire et discrimination. Quand les différences de sexe masquent les inégalités »

Conférence PRESAGE. Quel est le rôle des rapports sociaux de sexe et de genre dans les choix d’orientation (des filles et des garçons) ? Quelle place occupent-ils dans le fonctionnement institutionnel de l’organisation ? Esquiver ce questionnement, c’est éviter de remettre en cause le fonctionnement des procédures et pratiques d’orientation, qui deviennent ainsi des agents producteurs de discriminations. C’est aussi empêcher la mise en place de politiques volontaristes et d’actions efficaces contre les inégalités. Or, tout délai accordé au traitement des inégalités de sexe laisse une place au développement de débats sur la remise en cause de la mixité à l’école, au prétexte de ses dysfonctionnements. Ce qui est une  » fausse bonne réponse  » aux problèmes existants… et un vrai recul sur le chemin d’une co-éducation égalitaire. Cette étude a pour objectif de faire le point sur ces problématiques, par une revue minutieuse et rigoureuse de la littérature en ce domaine.

RDV le mardi 10 avril de 17h à 19h à Sciences Po (salle Erignac, 3ème étage, 13 rue de l’Université,75007 Paris – métro Saint Germain des Prés, Rue du Bac ou Sèvres-Babylone). Inscription et renseignements auprès de charlene.lavoir@sciences-po.fr

 

 

Les rencontres de la République des Livres – Comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à l’aliénation des femmes

Rencontre avec Mona Chollet autour de Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine (Zones/La Découverte)

La « tyrannie du look » affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté» travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.

Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d’autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu’il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.

RDV mercredi 11 avril 2012, à partir de 19h, au bar-restaurant « Le Lieu Dit », 6 rue Sorbier (métro Ménilmontant ou Gambetta)

 

Soirée de mobilisation « Pour une naissance citoyenne »

Actuellement la prise en charge et l’accompagnement des femmes et de la naissance dans TOUS les types de structures de santé sont remis en question. La course à la rentabilité et au « sécuritarisme » sanitaire déconstruit nos savoir-faire et modifie profondément nos professions dédiées au soin préventif et thérapeutique. Les grossesses voulues ou non désirées, normales ou pathologiques, difficiles à obtenir ou à entourer, nécessitent toutes une prise en charge rigoureuse et un accompagnement humain complexe. L’accompagnement de ces temps fondateurs de l’humain sera-t-il bientôt réservé à une élite? Les maternités vont-elles devenir des immenses accouchoirs ?Les temps nécessaires, indispensables pour construire, accueillir un humain doivent-ils rentrer dans des critères de rentabilité ?

Un débat citoyen sur les enjeux de société posés par les politiques sanitaires actuelles et les choix budgétaires vous est proposé par des professionnels de la maternité des Bluets et leurs invités, avec la projection d’un court-métrage réalisé par Cédric Klapisch sur Les Bluets ainsi que des pauses musicales.

RDV mercredi 11 avril à 19h30, à l’Espace Reuilly, 21 rue Hénard – 75012 Paris (métro Montgallet)

Le sida, la gauche et les sujets qui fâchent – discussion publique avec Act Up-Paris et les représentant(e)s du PS, d’EELV, du Front de Gauche et du NPA.

Dans le cadre de son action autour des élections, « Sida : battre la campagne », Act Up-Paris organise une discussion publique avec les représentantEs des partis de gauche suivants : PS, EELV, Front de Gauche, NPA.  Elle abordera les questions liées aux drogues, aux malades en prison, au travail du sexe et à l’impact de la politique migratoire sur la santé des personnes.

RDV le jeudi 12 avril, de 19h à 22h, à l’Ecole des Beaux-Arts (14 rue Bonaparte, 75006 / métro Saint-Germain-des-Prés), dans l’amphithéâtre des Loges, au fond à gauche de la cour.

 

Survivre à l’austérité : Femmes en lutte contre la dette

En Grèce, au Portugal, en Irlande, des femmes ont crées des comités contre la dette. Et nous ? Interviendront Christine Vanden Daelen – CADTM et MMF Belgique ; Christiane Marty – ATTAC France ; Françoise Nay – Comité de défense des hôpitaux et maternités de proximité ;Anna Azaria – Organisation de Femmes Égalité et Andjelani Kasseyet – Marche Mondiale des Femmes.

Ce débat est organisé par Marche Mondiale des Femmes, WILDF, ATTAC, Femmes Égalité, CADTM.

RDV le vendredi 13 avril à 19h, à l’annexe Varlin de la Bourse du Travail (salle Eugène Henaff), 29 boulevard du Temple ou 885 rue Charlot (métro République ou Filles du Calvaire)

 

AUTRES

Le Printemps de Cineffable ne manque pas à l’appel en 2012 : riche d’une programmation combative et explosive, il s’inscrit en plein cœur du débat présidentiel. Et à l’heure où l’écart salarial femme/homme s’élève à 27% et à plus de 40% pour les retraites, où plus de 150 Centres IVG ont fermé en 10 ans et où 75000 femmes sont violées chaque année en France, il est impératif de soutenir fermement leur lutte. Tant que les femmes et les lesbiennes seront assignées à leur sexe et seront stigmatisées en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle, Cineffable continuera le combat !

On vous conseille l’ensemble de la programmation, mais notamment la projection du documentaire « 12th&Delaware », qui présente la question de l’avortement aux Etats-Unis en suivant l’affrontement entre un centre pro-vie et une clinique d’avortement en Floride, et qui sera suivi d’un débat sur la situation française (c’est le samedi 14 avril à 14h) et la séance « Riot Grrrls » avec deux films promettant d’être passionnants (c’est encore le samedi 14 avril mais à 20h).

RDV le week-end du 14 et 15 avril à l’espace Jean Dame (17 Rue Léopold Bellan, 75002 Paris / métro Sentier).

–> Pour en savoir plus sur la programmation, c’est par ici et par .

 

Compte-rendu : réunion du 29 mars sur la socialisation genrée

Réunion mixte du 29 mars 2012, à 19h15 : 19 personnes présentes (femmes, hommes, autres) et environ un tiers des personnes présentes venaient à une réunion pour la première fois.

Thématique générale : la socialisation genrée pendant l’enfance

 Cerveau rose, cerveau bleu, de Lise Eliot (présentation par Sarah)

 Lise Eliot est neurobiologiste. À contre-courant d’un certain nombre d’études, l’auteure rappelle qu’il n’existe aucune différence majeure entre les cerveaux des garçons et ceux des filles. Les divergences –de l’ordre de la taille et du temps de maturation du cerveau – sont trop minimes pour être réellement significatives. La sexualisation – ainsi que les stéréotypes – apparaissent précocement, vers 2-3 ans (et non à la naissance) et seraient la conséquence de l’influence du modèle familial, de l’environnement culturel et des représentations auxquelles l’enfant s’identifie. Ces éléments acquis participent à la construction mentale et sociale de l’enfant et viennent renforcer progressivement les différences entre les garçons et les filles, par le biais de la plasticité du cerveau. Or le cerveau étant « plastique », il est possible de lutter contre ces « acquis » pour retrouver une vraie égalité et l’auteure préconise dès lors une éducation différenciée qui permettrait de rétablir l’équilibre, en soutenant de manière différente les filles et les garçons dans leur construction et développement.

 Le rapport Jouanno sur l’hypersexualisation des enfants (présentation par Laure)

 Le 5 mars 2012, Chantal Jouanno sénatrice membre de l’UMP remet à Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, un rapport qui s’inquiète de l’érotisation du corps des jeunes filles. Cette hypersexualisation s’exprime par le biais de plusieurs outils (vêtements moulants, accessoires, épilation, attitude, etc.) qui octroient une dimension sexuelle au corps de l’enfant. Ce culte de l’apparence et de son impact demeure très présent dans la presse à destination des femmes adultes. Or, le rapport interroge cette évolution et suppose qu’elle constitue une menace à la protection de l’enfant. Les conséquences de l’hypersexualisation seraient multiples tant auprès des jeunes filles (favorisation des troubles du comportement alimentaire, adhésion précoce aux stéréotypes sexistes) que des jeunes garçons (banalisation des clichés machistes). Le rapport met en cause des acteurs connus et dénoncés – à tort ou à raison – comme la presse, le monde de la mode, l’industrie du porno. Le rapport préconise plusieurs mesures comme l’interdiction des concours de beauté pour les jeunes filles de moins de 16 ans, l’adoption d’une « Charte de l’enfant » par les magazines, l’éducation à l’égalité des sexes à l’école ou encore le retour à l’uniforme.

 Les crèches suédoises (présentation par Stina)

 La Suède mène depuis de nombreuses années des politiques publiques volontaristes sur les questions de genre et d’orientation sexuelle (femmes, LGBT). Des mesures ambitieuses ont été adoptées dès 1994 dans les crèches du pays, afin de sensibiliser les enfants – et par extension leurs parents – aux inégalités hommes/femmes et aux discriminations de genre. L’utilisation d’un pronom neutre, la prise en compte systématique des différences de traitement entre les filles et les garçons ou encore la diversification des représentations (contes, jouets, etc.) sont certaines des mesures qui concourent à réduire l’impact de la socialisation genrée. Ces politiques ont été globalement suivies en Suède et ont participé à un changement des mentalités au sein de la jeune génération. Cela étant, de nombreux obstacles à l’égalité persistent (partage inégal des tâches ménagères, persistance des clichés de genre, surreprésentation féminine dans certains métiers, etc.).

Résumé du tour de table pendant lequel chaque personne a pu s’exprimer

 La prise en compte du genre dans l’éducation semble efficace à condition d’être généralisée

 Avant toute chose, il semble nécessaire d’évaluer les conséquences de ces mesures dans le champ des inégalités hommes/femmes, tout en interrogeant sa portée sur la construction identitaire de l’enfant. Manifestement, l’éducation prodiguée dans ces crèches – qui, rappelons-le, ne nient pas le sexe biologique – a eu un impact positif sur la socialisation genrée des enfants, notamment en déconstruisant les rôles sexués et en offrant des espaces d’expression plus larges et diversifiés aux jeunes filles. L’abandon de la socialisation genrée à l’école permettrait d’offrir un rôle valorisant aux filles – qui sont les premières touchées – tout en évitant de pérenniser un ordre hétérosexuel dominant. Par ailleurs les garçons, qui sont contraints d’assimiler des comportements sexistes et masculins en seraient également bénéficiaires. Pour les participant.e.s, ces initiatives – qui existent marginalement en France, notamment en Seine-Saint-Denis- sont salutaires mais ne seraient efficaces, qu’à condition qu’elles soient inscrites  dans la continuité. Une politique éducative dé-genrée, n’aurait ni pérennité, ni efficacité, si elle ne se déroulait pas dans la durée, tout au long de la vie scolaire de l’enfant, notamment à la puberté qui constitue un moment de polarisation (et d’opposition) extrême des sexes.

 Hypersexualisation : une réalité qui mérite des mesures plus adaptées que celle préconisées par le rapport Jouanno

 L’hypersexualisation est un phénomène reconnu récemment et il semble important pour les participant.e.s que le politique prenne acte de son émergence. Les conclusions du rapport rappelant l’importance de l’éducation sexuelle ont été unanimement saluées. Cependant, cette mesure semble difficile à appliquer, considérant que l’introduction de quelques paragraphes sur les questions dans les manuels scolaires ont crées à eux seuls une très vive polémique. Par ailleurs, l’interdiction des concours de beauté type « Mini-miss » – qui sont très marginaux en France – n’a pas été considérée comme efficace, tout comme le retour à l’uniforme, voire à la non-mixité dans les écoles. Dans tous les cas, le rapport ne va pas assez loin dans son analyse et risque de produire peu de résultats. Plusieurs personnes ont ainsi déploré la concentration du rapport sur les petites filles, sans parler des pressions/des normes de genre pesant sur les adultes (autant sur les femmes que les hommes, à travers les publicités par exemple). Ce n’est pas la loi qui permettrait de faire avancer la question des rapports de domination et de sexualisation hommes/femmes mais plutôt un contexte général (dont les conditions pourraient être réunies par l’intermédiaire de l’éducation dé-genrée par exemple).

 Le tour de table s’est conclu autour de la présentation par Laure du catalogue de la maison d’édition « Talents hauts » qui propose des livres féministes pour enfants. Leur site internet : http://www.talentshauts.fr/

2. Luttes de Garçes : manifestation de soutien à l’hôpital Tenon

 Ont été évoqués les modalités pratiques, ainsi qu’un rappel de l’histoire particulière de l’hôpital Tenon (qui possède un centre d’IVG en sursis depuis longtemps). L’association catholique  « S.O.S Tout-petits », opposé à l’avortement, manifeste régulièrement devant les hôpitaux afin d’obtenir la fermeture des centres d’IVG. Le collectif féministe G.A.R.Ç.E.S s’est engagé de longue date dans des contre-manifestations, afin de rappeler notre attachement au droit irréfragable pour les femmes que constitue la possibilité d’avorter.

3. Projets à venir 

 La réflexion sur la lutte contre les troubles du comportement alimentaire sera reprise et enrichie après un rendez-vous avec l’infirmière de Sciences Po, Christelle Welter, le 4 avril 2012. Et lancement prochain d’une campagne !

 Plusieurs questions restent en suspens :

–          Un séminaire de fin d’année devrait être organisé et est en cours d’élaboration. Si vous avez des idées ou souhaits particuliers, notamment d’ateliers, dites-le nous !

–          La question du char de la Marche des Fiertés n’a pas été réglée. Il a été évoqué la possibilité de le partager avec une autre association.

Merci à Aurélien pour son compte-rendu !

Mobilisation pour le droit à l’avortement !

SAMEDI 31 MARS à 10h30,  Hôpital TENON, métro Gambetta

CONTRE  LES INTÉGRISTES A TENON
 
Leur  harcèlement ne doit pas provoquer notre lassitude ! Soyons nombreux !

Le  10 mars, pour la sixième fois, les intégristes catholiques de SOS-tout-petits sont venus « prier » à proximité de l’hôpital Tenon. Dans ce qu’on ne peut que considérer comme une escalade, pour la première fois, ils ont pu manifester autour de l’hôpital. Les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette manifestation ont été inadmissibles.

Deux militants  du collectif s’étaient rendus à la Préfecture de Police pour faire la déclaration et le parcours avait été défini avec les fonctionnaires de ce service. Pourtant, sur place, les forces de police ont multiplié les provocations. Dans un premier temps, le cortège a été bloqué rue Pelleport, pour laisser les intégristes catholiques manifester à proximité, sur le parcours même de la manifestation en défense du droit à l’IVG. Un peu plus tard, les forces de police ont installé les organisations intégristes avenue Gambetta toujours sur le parcours de notre manifestation. Puis, sous le prétexte de faire évacuer les intégristes, les policiers ont fait reculer brutalement à coups de bouclier, à coups de pied et de matraque, un groupe de manifestants. Un instant plus tard un policier se détachant du rang a jeté au sol avec violence l’une des responsables de la manifestation.

SOS-tout-petits a  pris pour cible le CIVG de l’hôpital Tenon, rouvert après 18 mois d’une lutte menée par le Collectif unitaire pour la réouverture du Centre IVG de Tenon, avec un large soutien de la population et des élus du 20e. Depuis la réouverture du CIVG Tenon, des organisations catholiques intégristes ont organisé une campagne d’un an, pour tenter de le faire fermer de nouveau. Toutes les 3 ou 4 semaines, ils viennent à la porte de l’hôpital faire pression sur la population de l’arrondissement, sur les femmes et  les hommes entrant dans l’établissement, sur les hospitaliers qui y  travaillent. Leur prochaine « prière » est prévue pour  le 31 mars à 10.30.

Face à  l’alliance de fait du pouvoir et de l’extrême-droite, une large mobilisation est nécessaire.

Encore une fois, des G.A.R.ç.E.S. seront présent-e-s !

L’agenda idéal de Garçes du 1er au 7 avril

G.A.R.C.E.S :

Rendez-vous Mercredi 4 avril à 19h15 en salle A21 au 27, rue Saint Guillaume (métro Saint Germain des Prés ou Sèvres-Babylone) pour une conférence-débat de l’Université Alternative organisée par Garçes sur le thème : « Comment résister à l’instrumentalisation xénophobe et raciste du féminisme ?« , en présence d’Eric FASSIN (sociologue, professeur agrégé à l’ENS, chercheur à l’Iris (CNRS/EHESS)) et deux militantes de Mamans toutes égales (collectif soutenant les mamans musulmanes victimes de discriminations à l’école par rapport à la loi de 1905 sur la laïcité).

LUTTES FEMINISTES :

Après avoir lutté pour défendre le droit à l’IVG à l’hôpital Tenon, un autre sujet : la préparation d’une marche de nuit féministe et non-mixte le 12 mai (suite à celle du 8 mars). Rendez-vous pour une assemblée publique, ouverte à toutes, le dimanche 1er avril à 18h, au Centre International de Culture Populaire (CICP), au 21 ter rue Voltaire, 75011 (métro Rue-des-Boulets ou Nation).

CONFERENCES, REUNIONS, DEBATS :

Assemblée Générale de Féministes et de Lesbiennes

L’ Assemblée Générale de Féministes et de Lesbiennes se réunit un lundi sur deux depuis septembre 2011 en non-mixité de femmes et de lesbiennes. Leur présentation : « Nous agissons tous azimuts pour nous libérer de nos oppressions, violences subies, harcèlements quotidiens. En plus de l’AG toutes les deux semaines, l’AG s’organise en commissions, ouvertes à toutes celles qui participent à l’AG – chacune peut faire une proposition de commission, on y travaille en petit groupe sur des sujets spécifiques ou autour de tout ce qui nous semble nécessaire pour s’organiser, résister, se libérer. »

RDV lundi 2 avril 2012, à partir de 18h30, à la Bourse du Travail de Paris (3 rue du Château d’Eau/ métro République).

 

Séminaire « Genre et Classes Populaires »

Prochaine séance avec deux intervenants : François Jarrige interviendra sur “Le genre de la contestation ouvrière dans l’imprimerie du XIXe siècle” et Xavier Vigna sur “Le genre de la grève dans les années 1968″.

RDV vendredi 6 avril de 16 à 19h à Paris 1, salle Picard (3e étage escalier C)

Journée d’étude à l’ENS autour d’Ulysse Clandestin sur le thème « Féminisme et immigration » 

Cette journée propose d’articuler une démarche de réflexion critique autour des questions conjointes des identités « féminines » et des identités « étrangères », à partir de la problématique suivante : Comment les études de genre éclairent-elles les replis identitaires et les politiques nationalistes qui ressurgissent dans un Occident en crise ?

Deux projections de films de Thomas Lacoste auront lieu : Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut puis Ulysse Clandestin ou les dérives identitaires avant un débat avec Etienne Balibar, Elsa Dorlin, Nacira Guénif-Souilamas, Latifa Laâbissi, Marie NDiaye et Louis-Georges Tin.

Cette journée aura lieu le samedi 7 avril 2012 à l’ENS (Ecole normale supérieure, 45, rue d’Ulm, Paris Ve, salle Dussane), de 13h30 à 19h30 en présence du cinéaste Thomas Lacoste.

Affiche du 34ème Festival international de films de femmes

AUTRES

34ème Festival International de films de femmes

Le Festival international de films de femmes de Créteil aura lieu du 30 mars au 8 avril. Cette 34e édition accueille des réalisatrices du monde entier à travers une compétition, hommages et rétrospectives. Le programme est alléchant :

  • une triple compétition internationale : fiction, documentaire, courts-métrages ;
  • 3 avants-premières, avec « Clara s’en va mourir », « A Beautiful Valley » et « Crulic – Le chemin vers l’au-delà » ;
  • un panorama sur le travail de réalisatrices venant d’Europe (Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Belgique, Luxembourg, France et Royaume-Uni) ;
  • un portrait d’Anne Alvaro, avec une rétrospective de plusieurs de ses films ainsi qu’une rencontre le vendredi 6 avril ;
  • un concert d’ouverture par Brigitte Fontaine le vendredi 30 mars ;
  • une soirée Queer : « Louis(e) de Ville, portrait d’une bad girl » le samedi 7 avril ;
  • une rencontre avec Gisèle Halimi sur les 40 ans du Procès de Bobigny le dimanche 1er avril

Parmi les films et documentaires que Garçes a envie de voir, il y a :

  • « Invisible » de Michal Aviad : deux femmes, victimes d’un même violeur, se reconnaissent 20 ans après et affrontent ensemble cet épisode noir de leur vie
  • « Margarita » de Laurie Colbert et Dominique Cardona : portrait d’une famille à travers le destin d’une nounou mexicaine immigrée, qui vit illégalement au Canada, à l’insu de ses patrons comme de son amoureuse.
  • « Le corps d’une femme » de Dominique Bartoli et Richard Bean : une femme raconte à son nouveau compagnon son histoire d’amour passée, vécue dans la violence.
  • « No Gravity » de Silvia Casalino :  le documentaire nous entraîne sur les traces de ces femmes astronautes, françaises, américaines, russes, italiennes, pionnières de l’espace.
  • « Ingrid Jonker (Black Butterflies) de Paula van der Oest : portrait de la destinée tragique de la poétesse Ingrid Jonker durantles heures les plus sombres de l’apartheid

Plus d’infos sur leur site : http://www.filmsdefemmes.com/

A VENIR

Pour vous mettre l’eau à la bouche pour les semaines à venir, une rencontre le 11 avril avec Mona Chollet autour de Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine(Zones/La Découverte), un débat le 13 avril sur le thème « Survivre à l’austérité : femmes en lutte contre la dette« , etc. Rendez-vous la semaine prochaine pour plus d’infos !

Socialisation genrée : pistes de réflexion, liens et vidéos

Préambule 

La socialisation est l’ « ensemble des processus par lesquels l’individu est construit -on dira aussi formé, modelé, façonné, fabriqué, conditionné- par la société globale et locale dans laquelle il vit »[1]. Mais, selon notre sexe, nous recevons une socialisation différente : au sein de notre famille, des lieux d’accueil de la petite enfance et de l’école, dans les médias, dans les catalogues de jouets pour enfants, les identités masculines et féminines sont sans cesse construites, modelées et façonnées. La socialisation transforme ainsi une différence biologique (le sexe) en une différence sociale (le genre).

Cette socialisation (plus ou moins subtile) ne se « manifeste pas forcément dans une vision caricaturale et déterministe des rôles masculins et féminins mais davantage dans une pression normative que les institutions et les différents acteurs et actrices font peser sur les enfants se construisant comme individus »[2]. Or, étant diffuse, la socialisation genrée est difficile à déconstruire : étudier la façon dont elle est mise en œuvre durant l’enfance peut donc apporter de nouvelles perspectives pour déconstruire le genre et pour nourrir notre féminisme.

Ce billet renvoie donc vers d’autres articles ou livres (résumés brièvement) et fournit quelques liens vers des articles de journaux ou des vidéos pour alimenter notre réflexion avant et après la réunion publique de jeudi 29 mars.

Cerveau bleu vs. cerveau rose

Il n’y pas de réelle opposition biologique entre cerveau bleu et cerveau rose

Nous avons tous en tête une liste de différences qui seraient « biologiquement programmées » entre hommes et femmes, comme par exemple « la femme est plus portée sur la verbalisation et la communication tandis que l’homme préfère l’action et la compétition », ou « la femme est orientée dans le temps alors que l’homme est orienté dans l’espace », etc.

Existe-t-il un cerveau bleu et un cerveau rose ? Existe-t-il des différences entre les cerveaux d’une petite fille et d’un petit garçon dès leur naissance ?

Une neurologue américaine, Lise Eliot, vient de publier un livre intitulé « Cerveau rose, cerveau bleu, les neurones ont-ils un sexe ? » dans lequel elle cherche à répondre à ces questions en se basant notamment sur les centaines d’études existant sur la question. Et sa conclusion est édifiante puisqu’elle démontre qu’à la naissance, les garçons et filles sont fondamentalement similaires, à l’exception de certains aspects mineurs[3]. Pas d’intuition féminine innée chez les filles, pas de sens de la compétition inné chez les garçons ! Ce qu’elle montre, en revanche, c’est que si les cerveaux sont particulièrement semblables (voire quasiment identiques), ils sont surtout très malléables et c’est justement suite à la socialisation genrée que les filles et les garçons vont se conformer aux constructions et archétypes sociaux et vont, par là même, transformer leur cerveau (au travers du processus de plasticité cérébrale[4]). Lise Eliot explique ainsi que « votre cerveau est ce que vous en faites. Toute activité à laquelle vous consacrez un minimum de temps renforce les circuits cérébraux mobilisés par celle-ci, au détriment de ceux inutilisés. Il serait donc très surprenant, vu les emplois du temps des garçons et des filles durant leur croissance, que les cerveaux ne finissent pas par fonctionner différemment ». Enfin, la neurologue appelle à se servir du fait que le cerveau est malléable « pour réduire certains écarts existant encore entre garçons et filles » car « le cerveau humain est un organe stupéfiant, et aucune de ses remarquables facultés n’est l’apanage d’un sexe ou de l’autre ». Raison de plus pour déconstruire les archétypes sociaux, défaire les préjugés et viser l’égalité…

– Deux articles sur les rapports entre genre et science, notamment sur le livre de Lise Eliot.
– Le sommaire du Sciences et Avenir consacré au genre
– Un article de Sciences Humaines faisant référence au livre de Lise Eliott et se demandant si les neurones ont un sexe…
– Le site de Lise Eliot et une présentation de son livre par son éditeur français

Repérer, lutter contre et modifier les mécanismes de construction genrée s’opérant à l’école, en famille, à la crèche…

« Et si on enseignait l’égalité hommes-femmes à la crèche ? » : un article de Rue 89 qui évoque deux exemples de crèches françaises qui cherchent, par une évolution des pratiques, à « permettre aux enfants de dépasser les assignations de genre ».

 L’exemple de la Suède, où les questions du genre et de l’égalité femmes-hommes sont prises en compte dès la crèche et la maternelle : un article de Libération (Fille ou garçon, même pronom) et un article du site officiel de la Suède (L’égalité commence à la maternelle).

Pour aller loin sur le sujet :

3 articles tirés d’un numéro de Cahiers du genre sur le thème « L’enfance, laboratoire du genre » : « Indicible mais omniprésent : le genre dans les lieux d’accueil de la petite enfance », par Geneviève Cresson /« La mise en scène de la différence des sexes dans les jouets et leurs espaces de commercialisation », par Mona Zegaï / « La socialisation culturelle sexuée des enfants au sein de la famille » par Sylvie Octobre

Quelques vidéos :

Extraits de « La domination masculine » et d’ « Un oeil sur la planète-Suède »
Court-métrage russe et sympathique sur le genre

Hypersexualisation des petites filles

Le récent rapport Jouanno s’inquiète de l’hypersexualisation des enfants,  notamment chez les petites filles, et qui consiste en « la sexualisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires, jugés trop précoces ». Pour répondre à ce « phénomène de plus en plus présent », plusieurs préconisations sont avancées : adoption d’une charte de l’enfant, interdiction de la promotion d’images sexualisées d’enfants, suppression des concours de mini-miss notés uniquement sur le physique, etc.

L’hypersexualisation est une une manifestation claire d’une pression normative et progressive pesant de plus en plus tôt sur les enfants, et particulièrement les petites filles. Que penser du rapport Jouanno et de ses propositions ? Comment répondre à ce phénomène ? L’une des préconisations étant le retour à l’uniforme, faut-il s’inquiéter d’une possible instrumentalisation du sujet par une partie de la classe politique française ?

Pour aller plus loin sur le sujet :

2 articles du Monde (1 et 2) et un point par France Télévisions sur « l’uniforme à l’école, un indémodable de la droite »

Transgresser le genre : l’exemple de la littérature jeunesse

Comment agir ? La littérature jeunesse est l’un des moyens pour combattre les préjugés et les stéréotypes genrés ainsi que pour transgresser le genre. Rappelez-vous de Mulan ou de Fifi Brindacier, transgressant les clichés par leur force physique, leur courage et leur malice…

–   « Fifi Brindacier : rebelle suédoise et modèle féministe », par Tiina Meri

–     « L’héritage de Fifi Brindacier en Suède », par Eva Söderberg

 

Aujourd’hui, être militant(e) féministe, c’est aussi soutenir les éditions publiant des livres qui transgressent les stéréotypes, comme « Inès la piratesse », « La princesse qui n’aimait pas les princes », « La catcheuse et le danseur ». Et c’est les soutenir en achetant leurs livres (et le must du must du militantisme, c’est de les acheter dans une librairie féministe telle que Violette and co !).

Pour aller plus loin :

Un article sur les éditions « Talents Hauts » qui déconstruisent les stéréotypes sexuels et leur site.

 


[1] Muriel Darmon, «La socialisation», col 128, Armand Colin 2ème édition 2010, page 6.

[2] Sylvie Cromer et al. « L’enfance, laboratoire du genre », Cahiers du Genre 2/2010 (n° 49), p. 5-14. URL : www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2010-2-page-5.htm.

[3] “La science a peu de preuves sérieuses qu’il existe des différences”

[4] “Calling on years of exhaustive research and her own work in the field of neuroplasticity, Eliot argues that infant brains are so malleable that small differences at birth become amplified over time, as parents, teachers, peers—and the culture at large—unwittingly reinforce gender stereotypes” (http://www.liseeliot.com/pink-brain-blue-brain)

L’agenda idéal de Garçes du 26 au 31 mars

G.A.R.C.E.S :

Jeudi 29 mars à 19h15 – Prochaine réunion publique/AG de Garçes. Au programme : échanges sur la question de la socialisation genrée pendant la petite enfance et l’enfance (comparaison internationale, l’hypersexualisation des petites filles, cerveau bleu vs. cerveau rose, seront quelques uns des points qui seront débattus) et sur les futurs projets de Garçes (autour des TCA, de la marche des fiertés de 2012, des prochaines AGs…). Plus de détails bientôt!

Costumes d'Halloween : infirmière sexy vs. super-héros

LUTTES FEMINISTES :

Droit à l’avortement : le 31 mars, Tenon bon !

RDV à l’hôpital Tenon face aux intégristes catholiques pour défendre le droit à l’IVG et refuser tout prosélytisme remettant en cause les droits des femmes. Manifestation le samedi 31 mars à 10h30 devant l’entrée de l’hôpital Tenon, 4 rue de la Chine (métro Gambetta).

Un centre IVG dans chaque hôpital public !
Notre corps nous appartient !
Non à l’ordre moral qui voudrait contrôler nos vies !

CONFERENCES, REUNIONS, DEBATS :

« La contraception et l’interruption volontaire de grossesse. Où en est-on aujourd’hui ? »

Rencontre proposée par la Ligue des droits de l’homme avec Nathalie BAJOS (sociologue démographe à l’Inserm) et Chantal BIRMAN (sage-femme) qui présenteront un historique récent et l’état des lieux actuel sur l’accès à la contraception et à l’IVG, face aux discours ambiants sur l’évolution de ces droits.

RDV mercredi 28 mars 2012, de 20h à 22h, à la Maison des Associations(22 rue Deparcieux, 75014 Paris / métro Denfert-Rochereau / bus 28, 38, 58, 88).

Le communisme, le féminisme et la banlieue, ou les itinéraires de Muguette Jacquaint…

Enfant d’Aubervilliers, élue de La Courneuve, OS de Sonolor, députée, Muguette Jacquaint a tenté de conjuguer révolte individuelle et actions collectives. A partir d’extraits de films, de photos, de rushes rares ou inédits, nous explorerons l’histoire ouvrière sur plus d’un demi-siècle, dont notamment les luttes de femmes. Participent à cette séance Fanny Gallot, chercheuse, Michel Pigenet, professeur à Paris 1, et de nombreux témoins, dont Muguette Jacquaint elle-même.

RDV samedi 31 mars à 20 heures 30, au cinéma L’Etoile (1 allée du Progrès, 93120 La Courneuve). Rencontre organisée par l’association Périphérie, centre de création cinématographique.

Affiche du 34ème Festival international de films de femmes

AUTRES

34ème Festival International de films de femmes

Le Festival international de films de femmes de Créteil aura lieu du 30 mars au 8 avril. Cette 34e édition accueille des réalisatrices du monde entier à travers une compétition, hommages et rétrospectives. Le programme est alléchant :

  • une triple compétition internationale : fiction, documentaire, courts-métrages ;
  • 3 avants-premières, avec « Clara s’en va mourir », « A Beautiful Valley » et « Crulic – Le chemin vers l’au-delà » ;
  • un panorama sur le travail de réalisatrices venant d’Europe (Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Belgique, Luxembourg, France et Royaume-Uni) ;
  • un portrait d’Anne Alvaro, avec une rétrospective de plusieurs de ses films ainsi qu’une rencontre le vendredi 6 avril ;
  • un concert d’ouverture par Brigitte Fontaine le vendredi 30 mars ;
  • une soirée Queer : « Louis(e) de Ville, portrait d’une bad girl » le samedi 7 avril ;
  • une rencontre avec Gisèle Halimi sur les 40 ans du Procès de Bobigny le dimanche 1er avril

Parmi les films et documentaires que Garçes a envie de voir, il y a :

  • « Invisible » de Michal Aviad : deux femmes, victimes d’un même violeur, se reconnaissent 20 ans après et affrontent ensemble cet épisode noir de leur vie
  • « Margarita » de Laurie Colbert et Dominique Cardona : portrait d’une famille à travers le destin d’une nounou mexicaine immigrée, qui vit illégalement au Canada, à l’insu de ses patrons comme de son amoureuse.
  • « Le corps d’une femme » de Dominique Bartoli et Richard Bean : une femme raconte à son nouveau compagnon son histoire d’amour passée, vécue dans la violence.
  • « No Gravity » de Silvia Casalino :  le documentaire nous entraîne sur les traces de ces femmes astronautes, françaises, américaines, russes, italiennes, pionnières de l’espace.
  • « Ingrid Jonker (Black Butterflies) de Paula van der Oest : portrait de la destinée tragique de la poétesse Ingrid Jonker durantles heures les plus sombres de l’apartheid

Plus d’infos sur leur site : http://www.filmsdefemmes.com/

A VENIR

Mercredi 4 avril à 19h15Conférence-débat de l’Université Alternative organisée par Garçes sur le thème « Instrumentalisation du féminisme à des fins racistes et nationalistes », en présence d’Eric FASSIN (sociologue, professeur agrégé à l’ENS, chercheur à l’Iris (CNRS/EHESS)) et d’une militante de Mamans toutes égales (collectif soutenant les mamans musulmanes victimes de discriminations à l’école par rapport à la loi de 1905 sur la laïcité).